24/08/2012

LA RUÉE VERS L'OR BLEU



L'EAU ET LES HOMMES EN GIRONDE 

Au long de l'histoire, rivières, sources et rares puits ont satisfait tant bien que mal aux besoins des girondins jusqu'à la fin du XIXe siècle. A l'époque romaine, Burdigala dispose de ressources en eau largement suffisantes avec des sources dans la cité, des ruisseaux et déjà un premier aqueduc. A partir du XIIe siècle, la croissance démographique et le développement des activités, générateurs de pollutions, privent Bordeaux d'une partie de ses ressources superficielles et l'agglomération est obligée d'aller chercher son eau de plus en plus loin et de la transporter par de complexes aqueducs.

 Le siècle des ingénieurs 
 Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que les progrès techniques ont permis de capter, par forage, les eaux des nappes profondes. Disponibles partout, abondantes et de bonne qualité, les eaux profondes sont sollicitées pour satisfaire tous les usages : eau potable, industrie et agriculture.

 Science et conscience
 Par bonheur, dès 1950, le développement des forages s'est accompagné d'un suivi scientifique exemplaire par sa continuité ce qui a permis une prise de conscience rapide et l'établissement d'un diagnostic bien étayé. En effet, excepté dans les zones d'affleurement où elles sont alimentées directement par infiltration des eaux de surface, les nappes profondes concernées par le SAGE sont naturellement protégées. En profondeur, la qualité des eaux est directement dépendante, sur le long terme, de la pression de l'eau. Lorsque cette pression diminue, les réserves sont plus vulnérables aux pollutions car ce sont parfois des eaux de moins bonne qualité qui vont venir compenser la diminution des stocks. Et plus la pression diminue, plus le risque est grand. Or, sous l'influence de prélèvements en augmentation continuelle depuis un siècle, ces pressions diminuent.
Le constat est sans appel : au rythme actuel, la recharge naturelle est insuffisante pour compenser les prélèvements dans les nappes profondes.

Des girondins pour les états généraux de la ressource en eau 
Aujourd'hui, les girondins savent qu'ils seraient les premières victimes du "laisser faire". C'est pourquoi une Commission locale de l'Eau (CLE), véritable parlement local où siègent les représentants des collectivités territoriales, de l'Etat et des usagers, a été mise en place en 1999. En trois ans d'un travail assidu et collégial, la CLE a élaboré un schéma d'aménagement et de gestion (SAGE) des nappes profondes de Gironde.

TROIS ANNÉES DE PÉDAGOGIE, DE CONCERTATION ET D'EXPERTISE POUR L'ADOPTION DES DOCUMENTS QUI CONSTITUENT LE SAGE . 
l'état des lieux (mai 2000) 
le diagnostic (octobre 2000)
les tendances et scénario (février 2001)
la stratégie (décembre 2001) 
les orientations de gestion (juillet 2002 et juillet 2003)

En 2002 et 2003, la consultation des collectivités territoriales, des chambres consulaires, des services publics concernés et du Comité de bassin, puis la mise à disposition du public, ont permis de confirmer la pertinence de la démarche et de renforcer certaines priorités à commencer par les mesures visant aux économies d'eau et à la maîtrise des usages.

Source : SAGE Nappes profondes de la Gironde

2 commentaires:

  1. Quelles sont pour les citoyens les conséquences du travail assidu de la CLE?

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    1. Il serait en effet intéressant de connaitre les résultats des actions récentes menées par la CLE car les données de l'article datent de près de 10 ans

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